La cardiomyopathie hypertrophique est une maladie du cœur qui s’accompagne d’une hypertrophie (épaississement) du muscle cardiaque. Il s’agit de la pathologie cardiaque la plus fréquente chez le chat.

Tous les chats, quelque soit leur race peuvent être atteints et développer cette pathologie avec l’âge.

Chez certaines races, comme le Maine coon, des causes génétiques ont été démontrées et certains des gènes responsables (pas tous) ont été identifiés et peuvent être testés. Dans d’autres races, comme le Bengal , des causes génétiques sont possibles mais les gènes responsables de la maladie n’ont pas encore été identifiés et ne peuvent pas être testés en laboratoire comme pour les deux maladies citées précédemment.

 

Il est important de signaler que, si toutes les races de chat, même les chats qui n’appartiennent à aucune race, peuvent développer la maladie, il le font souvent à des âges avancés et avec des formes plus ou moins graves. A contrario, les races génétiquement prédisposées, comme le Maine coon ou le Bengal, peuvent faire des formes très graves à de très jeunes âges.

 

Nous ne pouvons pas encore réaliser des tests génétiques pour écarter de la reproduction les individus atteins mais nous pouvons faire réaliser chez nos vétérinaires des échographies du cœur pour déceler les signes précoces de la maladie. Les jeunes mâles et les jeunes femelles bengal, aussi magnifiques soient-ils, ne doivent pas être utilisés pour la reproduction si leur échographies montrent des modifications de la taille du muscle cardiaque, sur tout à un jeune âge (les premières années de vie).

 

Soyez vigilants sur ce point : j’ai croisé le chemin d’un certain nombre d’éleveurs qui soutiennent que les échocardiographies « ne servent à rien ». Je veux croire que c’est de l’ignorance. J’ai du mal à accepter qu’une personne qui se dit amoureuse et respectueuse des animaux puisse ignorer sciemment un danger potentiel pour ses chatons. Ils ont raison : tous les chats peuvent développer une MCH… mais avec l’âge, en vieillissant. Les animaux prédisposés génétiquement peuvent développer des symptômes graves très jeunes. Il nous incombe nous, les éleveurs, de mettre tout en œuvre pour éliminer cette maladie de la race même si cela suppose de renoncer à faire reproduire des animaux d’une grande valeur. Santé et bien-être doivent passer avant l’appât du gain.